Abrégé de la Marmotte Pyrénéenne

Le retour d’un symbole disparu …

Aux alentours de moins quatre-vingt mille ans dans un Paléolithique Supérieur conditionné par une alternance de périodes glaciaires et de réchauffements, la marmotte vit en plaine et représente la base du régime alimentaire des chasseurs-ceuilleurs qui vont l’érradiquer de la zone Sub-Pyrénéenne.

Re-introduite en 1948 dans la vallée du Barrada près de Pragnères, par le docteur Paul Couturier vétérinaire à Luz Saint Sauveur, la marmotte se rééduque aux terrains Pyrénéens pour aujourd’hui coloniser les deux versants de la chaine et stabiliser sa population autour de 70 000 individus.

Ce Sciuridé (Ecureuil, Castor, Ragondin…) s’acclimate aux étages subalpins et se fixe la plupart du temps sur les pelouses où affleurent éboulis et blocs. Sa mobilité orbitale est son unique moyen de défense contre ses prédateurs exclusifs que sont l’aigle et le renard.

C’est au printemps que cet hibernant est le plus vulnérable, les déplacements dans la neige lourde aux abords des terriers deviennent aléatoires et exposés aux attaques potentielles et aux coulées d’avalanche. En effet les transformations physiques imposées par la mécanique d’hibernation entrainent perte de poids et fonte musculaire de plus d’un tiers de la masse.

Les performances physiologiques sont remarquables en affichant une température corporelle à 12°C, une fréquence ventilatoire de l’ordre de 2 mouvements par minute pour 10 battements cardiaques. Ce « coma » hivernal est préparé entre printemps et automne, conjointement à l’urgente fonction reproductive. Le stock de graisse nécessaire est issu d’une surconsommation de graminées dont les protéines végétales sont synthétisées en lipides par une surexposition au soleil, catalyseur de cette biochimie spécifique. Les pariades de fin Avril débouchent sur une gestation d’environ 8 semaines pour une mise bas début Juillet.

L’organisation sociale s’articule autour de la protection des marmottons et de l’ensemble de la colonie. La fonction du guetteur en singulière posture du « chandelier » est d’alerter la communauté du danger imminent, en lançant son cri strident.

Animal fouisseur par excellence, les journées sont occupées, outre au sur-broutage, à aménager et optimiser les terriers, à la fois refuge d’urgence et futurs quartiers d’hivers.

Propre à l’espèce, la fin de la croissance dentaire des incisives, outil fondamental pour le prélèvement, signifie la fin proche de l’animal, qui ne pouvant plus se suffire à lui-même, sera parfois sacrifié par la colonie.

Texte: Pierre Albero, Photos: Philippe Petriccione

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